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Réponses aux deux devinettes concernant le Suriname :
– Où se situe l’état du Suriname ?
Eh bien, non, Mathilde, pas sur le continent asiatique mais sur le continent sud-américain. Pour être précis, voici une carte :
– Quelle est la langue officielle de ce pays ?
Mathilde, j’ai le regret de te dire que non, ce n’est pas le Surinamien (bien essayé !) mais… le Néerlandais ! Le titre de l’article aurait pu te mettre sur la voie…
Le Suriname, ancienne colonie néerlandaise, a obtenu son indépendance en 1975. La population de ce pays est estimée à environ 500 000 habitants. Les vagues successives d’immigration (Brésil, Inde, Indonésie, Afrique de l’Ouest) ont créé une véritable richesse linguistique et le Suriname est devenu une tour de Babel tropicale. Voici les langues et dialectes parlés et reconnus par le gouvernement surinamien : Sranan Tongo, Hindi, Anglais, Hindustani, Javanais, Hakka, Cantonais, Boni, Saramaccan, Paramakan, Ndyuka, Kwinti, Matawai, Caribe, Arawak, Aluku, Kalina.
La langue la plus parlée, après la langue officielle, est le sranan togo (littéralement « langue du Suriname »). Cette langue est un mélange d’anglais, de néerlandais, de portugais et de dialectes d’Afrique de l’Ouest. Elle a été inventée par les esclaves africains au XVIIe siècle. Néerlandais et sranan s’emploient donc dans des situations spécifiques : dans les sphères administratives (tribunaux, douanes), le néerlandais est de rigueur, alors que pour marchander sur le marché de Paramaribo, la capitale, le sranan est plus adéquat.
Le sranan est le ciment qui lie ces différentes cultures mais également le symbole d’une intégation et d’une symbiose ethniques. Ce créole parviendra-t-il à supplenter la langue de Van Gogh ou la langue de Shakespeare ?
Ce qui est sûr , c’est que ces deux langues sont marquées racialement :
– Le sranan est noir
– Le néerlandais est blanc.
Flo